À l’heure de la matérialisation des safe spaces dans des collectifs féministes et LGBTQI+, dans des universités ou encore dans des espaces numériques, l’idée de réfléchir à la construction d’un safe space rien qu’à soi[…]
Dossier: Safe Space
La bâtarde est une expérience de collectif safe, avec une production de contenus qu'on souhaite la plus inclusive possible. Ce concept de safe space interroge au quotidien nos rapports à nous-mêmes et aux autres : comment communique-t-on ? Comment aime-t-on, lutte-t-on ? Comment exister sans domination tout en préservant des zones de spontanéité et d’expérimentation ? Nos textes sont des invitations à réfléchir ensemble aux modalités d’actions collectives. À partir de nos expériences personnelles, on explore nos pratiques et on se confronte à la difficulté d’en parler.
Chercheur.e-safe : de la bienveillance en milieu scientifique ?
« Marta est safe » disait Mehdi* dans son mail envoyé à un de ses collègues afin de lui faire répondre (enfin) à ma requête d’entretien pour ma recherche. C’est cette petite phrase qui, l’air[…]
Désirs, attentes, limites
Safe space sexe. Google France commence par me lister des articles sur le sexe dans l’espace. Émoustillant, mais hors de propos. Quoique ? Safe space sexualité. Je poursuis ma recherche et navigue entre violences et[…]
Safe space vs Non-mixité
Aujourd’hui, très souvent, la notion de safe space accompagne la mise en place de pratiques non-mixtes. Dans des groupes racisés, LGBT* ou féministes, la non-mixité se justifie parce qu’elle est safe. Pourtant, ces deux modalités[…]
Safe space en milieu hostile : la non-mixité politique
Régulièrement accusés de communautarisme, les groupes qui recourent à la non-mixité suscitent souvent l’incompréhension voire l’hostilité. Mais qu’est-ce ce qu’un espace temporaire comme celui-ci permet en termes de stratégie politique, et comment est-il instrumentalisé dans le débat public ?
En choisissant de travailler sur le safe space, on n’avait pas envisagé une telle diversité de formes et de regards portés sur cette expression, en principe, collective. On découvre que le safe space est majoritairement investi par des minorités, même si on constate une ouverture à d’autres champs du quotidien : notre intimité, notre travail ou encore nos engagements politiques ou associatifs. Le safe space peut être pré-établi, choisi ou imposé. Ce même espace - soulève parfois des hostilités - et nous amène à nous questionner quant aux stratégies à inventer ensemble, afin de pallier ces ruptures de cadre.