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Fabrique d’écritures féministes & contagieuses

Petite sœur du projet Sorcières 1Le projet Sorcières mené au sein de l’asbl D’une Certaine Gaieté invitait à travers un numéro de la revue C4, à se pencher sur l’héritage des sorcières à travers l’exploration de pratiques telles que le self-help et la réappropriation des corps, la gynéco DIY, et la transmission populaire (…), souvent jugées illégitimes qui nous permettent pourtant d’interroger les oppositions homme /femme, corps/esprit, experts/savoirs populaires. La parution en octobre 2016 de ce numéro ainsi que les différents événements et ateliers qui ont suivi ont permis de faire émerger des désirs et besoins autour de nos corps de femmes, permettant aujourd’hui de mieux s’en saisir, et d’en jouir!, La bâtarde naît au croisement de différents collectifs d’éducation populaire et d’auto-santé ; d’une chorale féministe et d’un gender-lab liégeois; des lieux qui rendent possibles des liens d’amitié et d’engagement entre quatre femmes 2cisgenreaux pratiques d’écritures diverses. Si elles vivent aujourd’hui entre Bruxelles, Paris, Liège et Tunis, elles fondent ensemble une collective d’écritures féministes où confronter leurs réalités à divers endroits géographiques et sociaux, quand elles sont tour à tour journaliste, chercheuse, travailleuse culturelle, étrangère, précaire, patiente, mère ou amoureuse, afin d’explorer leurs propres (il)légitimités et lieux de privilèges.

Penser en bâtarde, c’est accorder une place centrale à l’expérience vécue, en vue de produire des questionnements féministes, en s’autorisant à penser des sujets intimes et politiques, parfois jugés mineurs.

Penser en bâtarde, c’est ouvrir aux métissages, en croisant exploration du quotidien et paroles d’expert.es, pour rendre compte de réalités plus complexes, que ce qu’on nous invite à croire.

Penser en bâtarde, c’est aussi veiller à créer des espaces d’énonciation pour celleux qu’on entend pas ou trop peu, convaincues que c’est aussi avec la parole des concerné.e.s. qu’il sera possible de renouveler nos représentations.

Enfin, c’est surtout une expérience de sororité concrète où apprendre ensemble, chemin faisant, en espérant que ces paroles se répandront comme une traînée de poudre…